Six fois par an, la dernière édition de Piling Canada se retrouve sur le bureau d’environ 3 000 lecteurs à travers le pays. Plus qu’un simple magazine, il constitue un lien essentiel qui unit l’industrie canadienne des fondations profondes aux acteurs, produits et services qui en assurent le succès.
Cette année, Piling Canada célèbre vingt ans d’efforts pour rassembler l’industrie, en favorisant les échanges d’idées et d’informations que les entrepreneurs, fournisseurs et ingénieurs peuvent appliquer de manière spécifiquement canadienne.
Les origines du magazine remontent à Lester Communications Inc. établi à Winnipeg, qui a collaboré avec l’Association américaine des entrepreneurs en battage de pieux (PDCA). En tant qu’éditeur du magazine PileDriver de la PDCA, les représentants commerciaux de Lester ont constaté que les annonceurs désiraient atteindre le marché canadien. L’équipe a donc saisi cette opportunité.
« Piling Canada a été conçu pour répondre aux besoins des annonceurs », se souvient Louise Peterson, cadre supérieure des ventes, qui œuvre sur le magazine depuis son lancement. « Ils souhaitaient établir des liens avec des entreprises canadiennes. Nous avons fait des recherches et avons commencé à vendre de la publicité pour ce nouveau magazine. »
Dès ses débuts, Piling Canada a été pensé comme une plateforme de partage d’informations. La rédactrice en chef, Jill Harris, souligne qu’il n’existe pas d’association canadienne unique représentant le secteur des fondations profondes, ce qui conduit souvent les entreprises à travailler de manière isolée. « En l’absence d’une force unificatrice, ces entreprises n’entendraient jamais parler les unes des autres », affirme Harris, qui a d’abord vendu de la publicité pour le magazine avant de devenir rédactrice en chef, puis éditrice. « Le magazine joue un rôle crucial en soutenant l’industrie canadienne d’une manière qui ne pourrait se faire sans un élément de connexion. »
Depuis la publication de son premier numéro il y a vingt ans, Piling Canada a réussi à unir l’ensemble de l’industrie. Harris a recueilli de nombreux témoignages d’entreprises qui se sont connectées grâce à son contenu éditorial et publicitaire. Elle se souvient notamment d’une entreprise américaine ayant publié une pleine page de publicité, ce qui a directement conduit à un contrat de plusieurs millions de dollars pour des équipements avec une entreprise canadienne.
Au-delà de favoriser les connexions, l’actuelle rédactrice en chef, Ligia Braidotti, est fière du rôle du magazine dans la documentation de l’histoire des infrastructures canadiennes. « Ces projets de construction sur lesquels nous rédigeons des articles font partie intégrante de notre histoire », déclare-t-elle. « Cela me procure une grande joie et un sentiment de fierté de penser que nous établissons des connexions, que nous dialoguons avec des personnes et que nous les intégrons dans le magazine. »
Harris partage cet avis : « De nombreux travaux sont dissimulés sous terre, mais j’apprécie de relater les témoignages des personnes qui les ont réalisés, celles qui construisent notre infrastructure et garantissent notre sécurité au quotidien. »
Les idées éditoriales proviennent de diverses sources : annonceurs, lecteurs et membres de l’équipe de Lester, qui entendent souvent parler de sujets potentiels lors de salons professionnels et d’autres événements de l’industrie. Cependant, Harris précise que le contenu éditorial est finalement sélectionné pour sa pertinence et sa valeur pour les lecteurs, qui vont des petites entreprises aux multinationales. Au cours des dernières années, elle a souligné que l’équipe a intégré un plus grand nombre de témoignages humains issus de l’industrie, en complément des profils de projets.
Peterson souligne que la sécurité sur les chantiers demeure un sujet intemporel. « Je reçois régulièrement des retours sur nos articles de sécurité ; les gens les lisent, et je suis fière de constater qu’ils ont un impact significatif, » affirme-t-elle.
La mise en forme du produit final qui devient Piling Canada est assurée par le directeur des ventes et de l’art, Myles O’Reilly, et le designer graphique senior, John Lyttle. Tous deux reconnaissent la croissance du magazine au fil des ans et apprécient sa valeur tant pour les lecteurs que pour les annonceurs.
« Nous veillons à ce que ce soit le meilleur produit possible que nous mettons sur le marché, et nous apprenons au fur et à mesure », déclare O’Reilly. « Nous sommes passés à six numéros par an et avons beaucoup plus de contenu qu’au début. Nos annonceurs nous soutiennent véritablement. Ils maintiendront une présence dans nos publications même en réduisant leurs budgets ; ils considèrent cela comme essentiel. »
« Nous investissons beaucoup de temps et d’efforts pour nous assurer que ce magazine remplit son rôle. Il a été lancé pour être précieux pour ceux qui le reçoivent, et je veux que les gens sachent que nous le publions pour eux. »
Jill Harris, Piling Canada
Lyttle apprécie le défi de combiner textes et images dans des mises en page engageantes. Par le passé, il a coordonné des rebrandings complets de publications et a progressivement introduit de nouveaux éléments, tels qu’un contenu accru en français. Sa couverture préférée, d’un point de vue design, était le numéro 5 de 2023, qui présentait une illustration personnalisée de l’artiste Scott Carmichael. Cet investissement dans l’illustration est emblématique de Piling Canada.
Harris attribue la qualité de la publication au soutien indéfectible de ses fidèles annonceurs, ainsi qu’aux témoignages partagés par l’industrie. « Nous avons des articles rédigés par de vraies personnes, pas par une intelligence artificielle », a-t-elle poursuivi. « Les coûts pour produire le magazine sont considérables, mais nous avons un excellent groupe d’annonceurs qui nous font confiance. »
Pendant la pandémie de COVID-19, alors que de nombreux magazines ont choisi de passer uniquement au numérique, Piling Canada a continué à imprimer. Parallèlement, la publication a travaillé à élargir sa portée. « Je suis fière que nous continuions à imprimer », déclare Braidotti. « Nous sommes conscientes que nous visons un large public, incluant toutes les personnes travaillant dans l’industrie depuis des années ainsi que les nouveaux venus. Nous savons que pour toucher d’autres publics, nous devons accroître notre présence sur les réseaux sociaux. »
L’équipe de Piling Canada maintient une gamme complète de points de contact numériques ciblés, y compris un site web, une infolettre et des canaux de médias sociaux.
Bien qu’il existe de nombreux ingrédients essentiels qui contribuent au succès de Piling Canada, la confiance est sans aucun doute l’élément le plus important. « Les annonceurs se sentent à l’aise avec nous ; ils nous font confiance », affirme Peterson. « Nous menons des recherches approfondies pour nous assurer que les entreprises que nous contactons correspondent à la publication. Je souhaite que les gens soient présents dans notre magazine; qu’ils l’ouvrent et voient que ce que nous proposons est un travail acharné légitime de qualité et que nos articles sont exceptionnels. »
Les lecteurs font également confiance à la publication. Il n’est pas rare que des bibliothèques et des archives demandent des exemplaires d’articles techniques comme matériel de référence. Souvent, Piling Canada est le seul magazine canadien invité lors de visites de presse, ce qui témoigne de la confiance de l’industrie. De l’éditorial aux ventes en passant par le design, Piling Canada est le fruit d’une collaboration entre des personnes passionnées par leur travail.
« Nous investissons beaucoup de temps et d’efforts pour nous assurer que ce magazine remplit son rôle », conclut Harris. « Il a été lancé pour être précieux pour ceux qui le reçoivent, et je veux que les gens sachent que nous le publions pour eux. »
« Je crois que le magazine incite de nombreuses personnes modestes à partager leur travail, mettant en lumière des individus humbles et authentiques qui sont fiers de leur contribution, même de manière discrète. J’aime raconter ces témoignages. »